expression de vie

expression de vie

Donner du Sens

A 60 ans je considère deux évènements de ma vie tels des épreuves initiatiques essentielles. Donner du sens à ces deux expériences est, en un premier temps, une façon de les intégrer dans mon parcours puis, en un second d'agir.

 

Cela concerne "ma" dépression à l'âge de 33 ans, et de "mon" lymphome à l'âge de 57 ans.

 

Ce faisant je m'approprie "ma vie", je n'ai plus l'impression de la subir, j'en deviens responsable, acteur principal avec le pouvoir de décision qui en découle.

 

Lors de ma dépression il m’a été proposé de faire l'expérience de l'interaction entre mon mental et mon corps et vice et versa. De prendre conscience puis d'observer ma psychologie, mes croyances, mes certitudes, mes conditionnements et automatismes en rapport avec les réactions et somatisations bien concrètes exprimées par mon corps.

 

 

Mon ego, ma capacité à rationaliser, à comprendre, à raisonner, à analyser, à m'identifier totalement à ma personnalité sont alors mis à mal.

Au plus profond de cette épreuve, alors que plus rien ni personne, moi y compris, ne peut me donner envie (en vie), il me reste une décision à prendre, sombrer "corps et âme" ou vivre.

 

Lors de mon anesthésie, de mon opération et de l'annonce de mon lymphome (ma mal à vivre), il m’a été proposé d’aller plus loin dans un abandon total, un lâcher prise, un contact direct, sans filtre,  avec mon élan vital.

Je l'ai vécu comme des "retrouvailles", une mort/renaissance, un nouveau départ tenant compte de ce qui me tient vraiment à cœur.

Retrouver SENS à ma vie !

Entrer véritablement dans celle-ci au lieu d'être en situation de survie.

 

En résumé, ma première initiation ressemble à un ajustement, une réorganisation profonde, une remise en question de ce que je pensais, croyais être et, par conséquent, de ma manière de percevoir les autres et le monde.

 

La seconde "irréversible" participe du principe dit « mort/renaissance »
comportant une prise de risque majeure. Il s'agit dans un premier temps de
m'oublier, mourir au "vieil homme" pour laisser advenir, puis dans un
second de m'accoucher, de me
mettre au monde.

 

L'anesthésie puis l'opération ont agit en ce sens, j'en suis revenu "différent" sans pouvoir encore y placer des mots, puis juste après avoir fêté mon anniversaire, l'annonce de mon lymphome a fini de "tourner la page".

 

Je suis passé par des prises de conscience; cette seconde naissance me fait penser également au concept "d'homme intérieur" enseigné dans le tai-chi.

 



30/03/2012
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 8 autres membres