expression de vie

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Course/Chamanique

Je pratique ce que je nomme en plaisantant « la course/chamanique ».

Ayant toujours eu une pratique sportive régulière depuis l’enfance, je courrais « comme tout le monde » afin d’avoir une activité physique, pour me défouler, pour ma santé, pour m’oxygéner, par plaisir, par habitude, etc.

Ma « mal à vivre », c’est ainsi que c’est nommé ma « maladie/initiatique », a transformé ou plutôt envahi cette pratique sportive.

Au début je n’y prêtais pas attention, mais petit à petit c’est devenu une évidence. J’entrais en état de transes plus ou moins profondes lors de ces courses.

Il est vrai que toute personne qui pratique la course à pieds expérimente ce que l’on nomme le « second souffle », cet état second qui fait que l’on trouve son rythme, que l’on ne ressent plus les petites douleurs, etc.

Dans mon expérience ce phénomène c’est comme amplifié, puis structuré de façon consciente. Je peux dire qu’au départ, cela c’est produit « sans moi ».

Je cours désormais un jour sur deux, ou plutôt devrais-je dire, une nuit sur deux.

Qu’il fasse chaud ou froid, qu’il pleuve ou vente … je ressens le besoin de me plonger dans cet état qui semble convenir à mon âme.

C’est devenu un rituel et une source de « bien être », sinon « d’être ».

J’utilise le contraste saisissant entre la grande ville, ses lumières, ses bruits, sa foule, et cette curieuse impression de quitter progressivement « la civilisation » au fur et a mesure que je m’enfonce dans l’obscurité du bois.

Je fais d’abord le tour du lac où, à la tombé de la nuit, les derniers promeneurs se hâtent de retrouver la sécurité des rues bien éclairées, je traverse une dernière route et pénètre dans le bois, dans cet « autre monde ».

Les clameurs de la ville s’estompent peu à peu, surgissent alors des sensations primitives.

J’accompagne ce phénomène en me mettant à l’écoute de mon corps, je sens mes pieds battre la mesure comme un tambour, mon cœur et ma respiration suivent, au bout d’un moment une transe légère apparaît qui va en s’amplifiant. Le « voyage » commence, c’est chaque fois différent. Je suis comme dissocié, observateur; il y a mon corps, mes sensations, mes émotions, mes pensées et « autre chose ».

Dans cet état, des idées nouvelles interviennent, j’obtiens parfois comme des réponses à certains problèmes, d’autre fois c’est une sorte de « purge » mentale, d’apaisement, de libération.

Je peux aussi dès le départ introduire une graine, une pensée sur un aspect particulier de ma vie que je désire « éclaircir ». Je me suis aperçu que je devais noter très vite certaines idées lors de mes retours, sinon celles-ci, comme lors des rêves, retournent dans l’inconscient.



02/06/2012
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