expression de vie

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Pourquoi le chamanisme ?

Voici résumée la manière dont le chamanisme, déjà présent en moi, est entré dans la sphère de ma conscience, comment  « il »  m'a choisi, s'est imposé à « moi. »

 

Nous sommes le 2 septembre 2008, je me "réveille" et d’ailleurs ne suis-je pas en salle dite de réveil ? Je n’ai pas encore repris tous mes esprits, tiens « esprits », et  ne sais donc pas encore que celui qui se réveille n’est pas le même que celui qui s’est endormi.

 

Je ne mesure pas encore l’impact de cette « initiation .»

 

Initiation ? C’est ainsi que j’ai ressenti, donné sens à l’opération que je viens de subir. Opération délicate avec anesthésie nécessitant l’emploi de « curares » pour arrêter ma respiration.

 

Curare, le mot est lâché, ce simple mot prend un étrange pouvoir sur moi faisant tout basculer pour l'homme de culture occidentale que je suis. Dans ma peur de devoir subir une opération, je m'accroche alors curieusement à lui comme à une bouée pour éviter que sombre mon "ego".  Le souvenir des "vapeurs d'éther" en vogue dans ma petite enfance me hantant encore,j’étudie sur un site médical les substances utilisées actuellement en anesthésie, c’est ainsi qu’il m’apparaît.

 

Curare, tribu, communauté, plantes, secrets, sorcier, shaman, "ça" tourne dans ma tête. Je décide, allez savoir pourquoi, que mon opération serait une cérémonie, une initiation majeure de l’ordre « mort/renaissance », l’arrêt respiratoire intensifiant cette notion . Quelque « chose » s’apaise aussitôt en moi, je suis prêt.

 

Autant devoir passer par une opération me terrifiait, autant passer par une initiation m’attire. Le jour venu, "mon" chirurgien, "mon" anesthésiste et "mes" infirmières ignorent que "quelque chose" vient, à travers moi, de les prendre en otages. Ils vont officier sur mon « être » en tant que personnel médical certes, mais également sans en être conscient en tant que "serviteurs" d’une cérémonie sacrée. Une "sacrée cérémonie" qui nécessite une prise de risque bien réelle, un profond état modifié de conscience, et enfin une marque corporelle visible faisant preuve de cette initiation.

 

Tout y est, le jour venu et après une toilette rituelle, je suis vêtu d'une « blouse de cérémonie »  sous laquelle je suis nu. C’est avec toute mon énergie que je respire dans le « masque » emportant l’idée d’une probabilité bien réelle de ne pas revenir de ce « voyage ». Je m’abandonne totalement, je profite de cette situation exceptionnelle pour sacrifier mon ego sur l’autel de l’ignorance.

 

Être ou ne pas être, mais assez de cette personnalité étroite et imbibée, des blessures de mon enfance, assez des peurs, frustrations, angoisses et colères des autres. Assez de cette "petite vie", de ces limitations étouffantes, de cette survie, ou je meurs, ou enfin je vis !

 

 J'ai passé l'épreuve, en ai la trace bien visible, une cicatrice de cinq centimètres et une parésie. Quelques temps après j'ai fêté mon anniversaire, ma nouvelle naissance.

 

Sans cette initiation, la nouvelle de mon lymphome quelques jours plus tard aurait submergé, englouti le « vieil homme. »

 

   

 

 

 

 

 

 

 

 

 



06/07/2012
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