Une petite phrase
"tu ne me feras jamais croire que tu as tout résolu parce que tu t'es exprimé"
Cette petite phrase écrite par une amie il y a plusieurs années a fait son chemin. J'avais été à l'époque surpris qu'elle puisse simplement penser que je pouvais croire tout résoudre en m'exprimant par les mots.
Par contre je peux, avec le "recule" et de longues périodes de méditation, répondre que, si je n'ai pas "tout" résolu, cela m'a profondément aidé.
En cas d'épreuves, telle une "maladie dite grave", je conseillerais donc à ceux qui le peuvent de s'exprimer, d'oser dire, d'arrêter le "non dit" avec leurs proches. Certes ce n'est pas facile, il faut prendre en compte que sous le coup du séisme provoqué par un petit mot tel "cancer", vos propos peuvent être maladroits dérangeant et de ce fait incompris.
J'ai écrit "à ceux qui le peuvent" car en période de grand bouleversement il se peut que vous ne soyez pas prêts à être confronté à une nouvelle tempête émotionnelle que serait la perte d'une relation chère à votre cœur.
Certains ou certaines ne pourront pas le comprendre, l'accepter et le supporter (ce qui est respectable). Ils s'éloigneront car leur ego sera blessé. D'autres en profiteront pour "évoluer dans la relation" , s'exprimer à leur tour transformant cette dernière. Parfois il faudra du temps, parfois il y aura rupture définitive.
Si vous décidez de vous exprimer "en confiance" pensez à cela et aux conséquences de telles réactions sur votre état momentané de vulnérabilité physique et psychologique.
Dans tous les cas un "travail" de "pardon" progressif sera la suite logique de toutes les émotions libérées par la parole ou les écrits. Pardon envers les personnes concernées, pardon envers vous-même.
Faites ce qui vous paraît juste en l'instant afin de marcher sur le chemin de la guérison. Ce que vous ferez pour vous-même vous serez en mesure de le faire ensuite pour les autres, mais plus avec les mêmes motivations.
Lors de mon anesthésie, une brusque ouverture c'est produite, ma personnalité a sombré dans le gouffre du néant provoqué par les drogues. Elle est morte. Pourtant "quelque chose" demeurait dans ce vide. Sans nom. Au retour, puisque retour il y a eu, ma personnalité a repris sa place, mais impossible de m'identifier comme quelques heures auparavant totalement à elle comme a mon corps. Le "quelque chose" en question c'était invité dans ma vie en cette seconde naissance. Je ne suis pas devenu "un sage", un être illuminé. Mais "je" ne suis plus ce que "je" pensais être.
Pour vivre il est souhaitable de laisser mourir certaines relations.
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