expression de vie

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"La sexualité masculine" - "Sans père et sans parole" - "Et l'enfant créa le père" de Didier Dumas

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"L"âge adulte. C'est l'âge où ses propres parents deviennent des vieillards, celui où l'on gouverne, tant en remplacement des générations partantes qu'en figure reignante pour celles qui arrivent. A la différence de la femme qui peut reconstruire la dimension perdue de la relation à sa mère dans le rapport à ses enfants, l'homme s'inscrit alors, avec ceux de sa classe d'âge, dans des groupes, des clubs, des partis, des Églises ou des armées. Michel Montrelay est, à ma connaissance, la seule psychanalyste qui se soit penchée sur cette dimension de la sexualité masculine. Elle voit, dans cette façon par laquelle l'homme fait "bande" avec son semblable, la reconstruction d'un corps anonyme qui se substitue au corps perdu de la mère. Cela est certes vrai à l'adolescence, moment où la bande n'échappe pas encore à la mixité. A cet âge le groupe des copains a un effet une fonction maternante, qui se sustitue au corps de la mère, afin de pouvoir créer l'espace de sa propre génération. Mais dès que la bande sort de la mixité et se donne une tête, dès qu'elle prend corps dans un parti ou une Église, elle n'est plus, pour l'homme, un substitut du corps de sa mère, mais un substitut du corps de son père."

 

"Radiateur affectif. En revanche lorsque la mère est anxieuse, elle ne peut supporter qu'il échappe trop longtemps à son indispensable protection, qu'elle éprouve l'impérieux besoin de l'entendre plus souvent gratifier sa bonté maternelle, ou qu'il est son seul vrai soutien dans la dure épreuve de la vie, c'est en toute innocence qu'elle le condanne à la névrose. Dans ce cas que fait le garçon ? Il apprend vite à devenir le petit "radiateur affectif" seul capable de rasséréner sa maman. Pour la conforter dans son statu de mère, il joue avec elle à la pelote chaude et malléable. Il n'oublie jamais ni son anniversaire ni la fête des mères, et nul ne voit que ce garçon, si brillant à l'école et si conforme au désir de sa mère, est entrain de s'installer dans une grave névrose. Le garçon ne peut trop longtemps servir de bouillotte affective à sa mère sans se vivre comme asexué. pour pouvoir perpétuer de telles relations, il lui faut impérieusement oublier son identité de futur homme. Cela, tant pour se protéger lui-même d'une vision incestueuse des câlins avec lesquels il la rassure, que pour la protéger elle."

 

"Je ne suis pas folle. Me dire comme vous l'avez fait qu'il n'est pas si grave pour mon fils de passer une nuit on ne sait où, sans boire et sans manger, c'en est trop ! N'est-ce pas votre métier de veiller à la santé des enfants ! Sans parler de cette façon dont vous avez cherché à vous débarrasser de moi, en me disant que si je voulais vraiment aider mon fils, il serait peut-être utile que, moi aussi, j'entreprenne une psychanalyse ! N'espérez pas que je vous fasse ce plaisir, je ne suis pas folle, et que cela vous plaise ou non je n'ai rien à reprocher à ma mère !"

 

"Cauchemars. Répétitifs, les cauchemars de l'enfant signale en générale un manque d'information sur le sexe et la mort."

 

 

 



28/04/2011
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