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2022 - un nouveau traitement qui a montré ses preuves

Lymphome : un nouveau traitement qui a montré ses preuves au centre Henri Becquerel de Rouen

 

Le professeur Hervé Tilly, hématologue au centre Henri Becquerel, est à l’origine d’une avancée majeure dans le traitement des lymphomes agressifs. Les résultats de l’étude Polarix ont démontré une réduction de 27 % du risque d’aggravation de la maladie ou de décès.

 

Sixième cancer le plus fréquent avec 250 000 nouveaux cas par an dans le monde, le lymphome diffus à grandes cellules B est traité avec la même chimiothérapie depuis vingt ans. Une avancée majeure a été réalisée grâce à l’étude internationale Polarix*, dont le professeur Hervé Tilly, hématologue au centre Becquerel, est le chercheur principal.

 

En quoi consiste l’avancée illustrée par l’étude Polarix ?

« Depuis quelques années nous avons un médicament : le Polatuzumab, qui est un anticorps couplé. L’anticorps va, ainsi, se fixer sur les cellules cancéreuses et conduire la chimiothérapie spécifiquement à elles. Ce traitement est beaucoup plus ciblé que l’actuel. La fréquence des séances reste la même, mais un composant du schéma thérapeutique standard est remplacé par cette nouvelle molécule. La première publication sur cet anticorps date de 1993. Il a été utilisé pour la première fois pour l’Homme en 2009 (phase I), seul et uniquement sur des rechutes de la maladie. Après une longue période destinée, notamment, à déterminer la dose, les effets secondaires, etc et une phase II pour mesurer l’efficacité du médicament couplé, la phase III a pu être lancée en 2017. »

 

Comment a été menée l’étude ?

« Entre 2017 et 2019, 900 patients, dans 23 pays différents, ont participé à l’étude Polarix. Le but était d’établir une comparaison : la moitié a reçu le nouveau traitement, l’autre est restée avec le standard. Les résultats ont montré une meilleure efficacité avec le Polutuzumab : les rechutes et risques de progression de la maladie ont baissé de 27 %, ce qui est considérable, et sans plus de toxicité ou d’effets secondaires. Par conséquent, les traitements de rechute qui sont souvent lourds et difficiles à supporter seront également moins fréquents si ce nouveau médicament était utilisé en première ligne. »

 

Quand le sera-t-il ?

« Nous venons d’avoir les résultats. Maintenant, il faut l’autorisation de mise sur le marché, délivrée par la Haute autorité de santé ; définir le prix… Ce processus prend plusieurs mois et de longues discussions doivent aboutir mais ce n’est plus nous qui nous occupons de cela. »

 

SOURCE DE L'ARTICLE : https://www.paris-normandie.fr/id267441/article/2022-01-10/lymphome-un-nouveau-traitement-qui-montre-ses-preuves-au-centre-henri-becquerel

 



25/04/2022
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