Le diesel aussi nocif que l'amiante
Pour une "poignée d'euros" certains humains sont prêts à tout !
Les moteurs diesel ont été reconnus comme «cancérogènes certains» par l'Organisation mondiale de la Santé. L'information n'est pas nouvelle mais pourrait influer sur les comportements futurs de l'Etat et des constructeurs.
Par Marièke Poulat — 14 juin 2012 à 18:36 - Libération
Le PDG de Volkswagen America, Michael Horn, ne s'est pas embarrassé de périphrases en s'excusant pour le scandale des contrôles antipollution falsifiés, admettant dans un langage inhabituel que le géant allemand de l'automobile avait «complètement merdé». «Notre entreprise a été malhonnête, avec l'EPA (Agence américaine de protection de l'environnement, ndlr) et avec le CARB (son homologue californienne, ndlr), ainsi qu'avec vous tous, et avec mes mots en allemand on dirait qu'on a «totalement merdé»», a admis M. Horn lors d'un événement promotionnel à New York tard lundi soir, selon une vidéo de la chaîne CNBC.
Un logiciel étudié pour la triche. Le logiciel déclenche un mécanisme interne de limitation des gaz polluants permettant au véhicule de passer le test sans encombre et de se voir décerner un certificat de bonne conduite écologique. Une fois le test fini, le mécanisme anti-pollution se désactive et le véhicule libère alors davantage de gaz polluants, et notamment du dioxyde d'azote ou Nox, lié à de graves maladies respiratoires dont l'asthme.
lefigaro.fr -
« Pointe émergée de l’iceberg »
Les autres constructeurs, eux, sont en l’occurrence restés jusqu’ici très discrets sur la question, alors même que le salon automobile de Francfort, grand-messe du secteur, bat son plein. L’autorité fédérale de contrôle des véhicules doit maintenant vérifier si les contrôleurs allemands ont également été dupés par les constructeurs.
Selon l’association pour le transport écologiste VCD, la manipulation chez VW ne serait que « la pointe émergée de l’iceberg ». L’association a demandé, dès 2013, des analyses complémentaires sur les émissions, nourrissant le soupçon qu’elles seraient en réalité beaucoup moins élevées lors des tests que dans le trafic normal. « Il faut s’attendre à ce que d’autres constructeurs manipulent leurs émissions, et pas seulement aux États-Unis », a déclaré le porte-parole de l’association Gerd Lottsiepen.
L’agence fédérale de protection de l’environnement américaine a déclaré lundi soir avoir étendu à d’autres constructeurs automobiles ses investigations « pour détecter la présence de possibles “logiciels trompeurs” ».
lemonde.fr
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