expression de vie

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Fondation ARC pour la recherche sur le cancer

Les lymphomes non hodgkiniens

Les lymphomes sont des cancers qui se développent à partir du système lymphatique, lui-même constitué des ganglions, des vaisseaux microscopiques qui drainent lalymphe, ainsi que de certains organes dits « lymphoïdes » tel que la rate ou le thymus). Le système lymphatique assure la défense de l’organisme en transportant une partie des globules blancs qui luttent contre les infections.

 

On distingue deux grands types de lymphomes. En premier lieu la maladie de Hodgkin, qui touche les adultes de 20 à 40 ans et qui peut actuellement être guérie chez une grande majorité des patients. En second lieu, on trouve les lymphomes non hodgkiniens qui se développent à partir des cellules lymphoïdes constituantes dusystème lymphatiquecellules susceptibles de se multiplier de façon anormale et de conduire à l’apparition de ces cancers.

En France, près de 10 000 personnes reçoivent chaque année un diagnostic delymphome non hodgkinien. Il s’agit d’adultes tout autant que d’enfants. Il est d’ailleurs à noter que les formes infantiles des lymphomes non hodgkinien représentent 10 % des cancers pédiatriques.

Dossier réalisé avec le concours du Docteur Gaël Deplanque, Chef de service au service d'Oncologie du Groupe hospitalier Saint Joseph (Paris).

Dernière mise à jour : 22-11-2012

Les facteurs de risque des lymphomes non hodgkiniens

On commence à mieux comprendre l’origine des lymphomes non hodgkiniens :

 

Certaines infection virales peuvent majorer le risque d’apparition de lymphome :  les infection par le virus d’Epstein-Barr pour les lymphomes non hodgkiniens de l’enfant, par le virus HTLV-1, le VIH (virus responsable du sida), le virus de l’hépatite C ou encore les virus de l’herpes (HHV-6 et HHV-8).

D’autres lymphomes non hodgkiniennes surviennent après des infections prolongées par des bactéries : helicobacter pylori et campylobacter jejuni pour leslymphomes digestifs.

Par ailleurs, les personnes atteintes de déficit immunitaire (dysfonctionnement des capacités à lutter contre les infections et inflammations) présentent un risque majoré de tumeur du système lymphatique. C’est le cas des personnes malades du sida mais aussi de celles qui sont sous traitement immunosuppresseur au long cours, suite à une greffe d’organe ou en raison d’une maladie inflammatoire chronique.

Enfin, il semblerait que l’utilisation de certains toxiques (produits chimiques, désherbants, toxiques industriels) soit liée avec l’apparition de lymphomes.

Toutefois, les lymphomes non hodgkiniens se développent la plupart du temps en l’absence de tous ces facteurs de risque.

Dossier réalisé avec le concours du Docteur Gaël Deplanque, Chef de service au service d'Oncologie du Groupe hospitalier Saint Joseph (Paris).  

Dernière mise à jour : 22-11-2012

Les symptômes des lymphomes non hodgkiniens

Les circonstances de découverte de la maladie dépendent de la localisation de l’atteinte.

 

La découverte peut ainsi résulter de la palpation d’un gros ganglion – généralement au niveau du cou ou sous les bras. Pendant les premiers temps de la maladie, ces ganglions ne sont pas douloureux au toucher.

Le ganglion peut être détecté par le patient lui-même, son entourage ou par un médecin lors d’un examen systématique (médecine du travail par exemple). Il ne faut pas oublier que l’augmentation de volume des ganglions est un phénomène très fréquent lorsqu’il existe une infection. En cas de doute seulement, afin de ne pas prendre de risques, le médecin prescrira les analyses et bilans nécessaires.

Les lymphomes non hodgkiniens peuvent aussi se révéler par la souffrance d’un organe de voisinage envahi, tel que les poumons, l’estomac, l’intestin, le rein, lamoelle osseuse.

Mais, assez fréquemment, ce sont des signes moins spécifiques qui conduisent à la découverte du lymphome : fièvre avec sueurs nocturnes, fatigue intense, amaigrissement inexpliqué, sensation de démangeaison de la peau…

Devant l’apparition de ces signes, il est important de très rapidement demander un avis médical, afin de réaliser un bilan qui, seul, permettra de connaître le type delymphome en cause, son extension, et de proposer un traitement individualisé.

Dossier réalisé avec le concours du Docteur Gaël Deplanque, Chef de service au service d'Oncologie du Groupe hospitalier Saint Joseph (Paris).  

Dernière mise à jour : 10-01-2013

Le diagnostic des lymphomes non hodgkiniens

La biopsie

Pour procéder à l’analyse au microscope de la tumeur, le médecin procède, selon sa localisation, à l’ablation partielle ou totale du ganglion (biopsie ganglionnaire). Cet examen est indispensable pour poser le diagnostic. L’analyse au microscope, les techniques d’imagerie par coloration et l’étude des chromosomes permettent la classification de la tumeur.

Les examens complémentaires

Le médecin associe à cette biopsie des examens radiographiques, des scanners, voire des IRM, afin de détailler la cartographie des ganglions atteints. Du sang, éventuellement de la moelle osseuse, ainsi que du liquide céphalo-rachidien seront aussi prélevés pour préciser le degré d’atteinte du système immunitaire et de certains organes (foie, rein, cerveau). 

En fonction des résultats de tous ces examens, le lymphome est classé selon des critères bien précis. Le traitement et le pronostic dépendent de ces classifications.

Dossier réalisé avec le concours du Docteur Gaël Deplanque, Chef de service au service d'Oncologie du Groupe hospitalier Saint Joseph (Paris).  

Dernière mise à jour : 22-11-2012

Les traitements des lymphomes non hodgkiniens

Dans de rares cas, en particulier chez les personnes âgées présentant des formes delymphomes à évolution lente, il est possible de proposer une simple surveillance de la maladie.

 

Chimiothérapie

Le traitement des lymphomes non hodgkiniens fait le plus souvent appel à unechimiothérapie administrée sous forme de comprimés ou par injection. 
Une radiothérapie peut aussi être associée.

Biothérapies

De nouveaux traitements sont désormais proposés à ces patients. Il s’agit des thérapies biologiques qui mettent à profit l’action du propre système immunitaire du patient pour combattre son cancer : interféron, anticorps monoclonaux…

Greffes

Lorsque les chimiothérapies et radiothérapies sont utilisées de façon intensive, lamoelle osseuse du patient peut être lésée. Or cette moelle contient des cellulessouches qui donnent naissances aux différentes cellules du sang : les globules blancs, élément de la lutte contre les infections, les globules rouges qui assurent l’oxygénation des cellules, ainsi que les plaquettes qui permettent la bonne coagulation. Pour limiter le risque de complications liées à la baisse du nombre des cellulessanguines, il est donc parfois nécessaire de régénérer la moelle osseuse en recourant à une greffe de cellules souches. Les cellules souches utilisées peuvent être celles du patient, prélevées avant la chimiothérapie, ou bien celles d’un donneur compatible.

La greffe de cellules souches est une intervention complexe, pratiquée par des équipes extrêmement qualifiées et dans des lieux spécifiques permettant une surveillance rapprochée.

En cas de rechute, il est possible de procéder à une nouvelle série de traitements en utilisant des médicaments différents.

Enfin il est parfois nécessaire de procéder à une intervention chirurgicale afin d’ôter des ganglions ou des organes atteints (rate, thymus).

Dossier réalisé avec le concours du Docteur Gaël Deplanque, Chef de service au service d'Oncologie du Groupe hospitalier Saint Joseph (Paris).  

Dernière mise à jour : 22-11-2012

Vivre avec un lymphome non hodgkinien

Les traitements des lymphomes non hodgkiniens sont contraignants. Il est nécessaire d’être bien entouré, par les médecins d’abord, mais aussi par ses proches. Un soutien psychologique peut d’ailleurs se révéler nécessaire.

 

Afin de permettre que le traitement soit mieux supporté, il existe aujourd’hui des traitements permettant de limiter les effets secondaires de la chimio et de laradiothérapie. La prise en charge de la douleur est elle aussi essentielle : des médicaments spécifiques existent et sont prescrits de façon adaptés à la douleur pour permettre de passer les caps les plus difficiles.

Lorsque le traitement a permis de mettre la maladie en rémission, il est possible de reprendre progressivement son travail tout en bénéficiant d’un suivi médical rigoureux sur le long terme.

Dossier réalisé avec le concours du Docteur Gaël Deplanque, Chef de service au service d'Oncologie du Groupe hospitalier Saint Joseph (Paris).  

Dernière mise à jour : 22-11-2012

Site : ARC



21/07/2013
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